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RAPPORT SCIENTIFIQUE DU CNRS, JUILLET 2016

LA SOURCE D’UNE RIVIÈRE D’OZONE IDENTIFIÉE
En analysant les données collectées par la sonde spatiale IASI, des chercheurs français ont mis en évidence un important transport d’ozone entre l’Afrique et le nord de l’Inde dans la haute troposphère durant l’automne 2008. Des modèles météo ont par ailleurs permis de remonter à la source de ce polluant atmosphérique, soit l’Afrique australe. Néanmoins, contrairement à ce que suspectaient les scientifiques, l’ozone ne provient ni d’un transport inter-hémisphère ni de feux de forêts, mais de la transformation d’oxydes d’azote produit par les éclairs au-dessus de l’Afrique centrale.

LE GLACIER DE MERTZ MÛ PAR SA PROPRE DYNAMIQUE
En analysant une carotte de sédiments marins prélevée dans la baie qui jouxte ce glacier, une équipe internationale a démontré que ce glacier de l’est de l’Antarctique avait perdu d’importantes quantités de glace, en moyenne tous les 70 ans, au cours des 250 dernières années. Cette périodicité est due à la présence de hauts-fonds qui bloquent la langue glaciaire chaque fois qu’elle atteint cette zone de faible profondeur. La pression exercée par la propre poussée du glacier provoque alors sa rupture massive et le déversement de gigantesques icebergs qui modifient les conditions environnementales d’une zone océanique d’intérêt majeur pour la circulation océanique mondiale et la biodiversité.

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LA DIVERSITÉ DES BACTÉRIES MARINES INFLUENCE LEUR PRODUCTIVITÉ
C’est ce qu’on découvert les scientifiques de la campagne océanographique Keops2 qui s’est déroulée en 2011 près des îles Kerguelen. Pour ce faire, ils ont étudié la diversité et le flux de matière organique de populations de bactéries vivant au sein de diverses proliférations d’algues planctoniques. Ils ont ensuite comparé ces données avec celles issues d’une communauté microbienne de référence. Résultat: lorsqu’elle est associée au phytoplancton, la biomasse bactérienne s’accroit d’autant plus que sa biodiversité est éloignée de celle de la population témoin.

JANNE BLICHERT-TOFT REÇOIT LA MÉDAILLE DE STENO
Le 24 avril 2015, Janne Blichert-Toft, directrice de recherche au Laboratoire de géologie de Lyon, a reçu la médaille de Steno. Décernée tous les cinq ans par la Société géologique du Danemark, cette distinction récompense Janne Blichert-Toft pour ses contributions majeures aux sciences de la Terre. Les travaux de la géochimiste ont permis, en particulier, de mettre au point des traceurs des processus géologiques et planétaires à partir d’isotopes radiogéniques. Une méthodologie que la scientifique a notamment mise à profit pour comprendre l’évolution des planètes du système solaire depuis son origine.

LE SÉISME DU NÉPAL DÉCRYPTÉ
En dépit d’une magnitude de 7.9, le séisme survenu près de Katmandou le 25 avril 2015 n’a pas provoqué de destructions massives dans la capitale népalaise. Afin d’en comprendre les raisons, une équipe française a croisé des images satellites de la zone sinistrée prises avant et peu de temps après le séisme avec la mesure des ondes sismologiques résultant du tremblement de terre. Leur analyse révèle que la rupture de la faille s’est produite à vitesse constante, phénomène qui limite la radiation des ondes à haute fréquence, celles-là mêmes qui occasionnent le plus de dégâts matériels.

LE SCENARIO A L’ORIGINE DE LA TERRE SE PRÉCISE
Les météorites primitives censées avoir façonné notre planète par leurs impacts massifs et répétés présentent un taux de silicium bien plus élevée que celui de la Terre. Une équipe française a pu déjouer ce paradoxe en faisant fusionner de petits fragments de ces météorites en laboratoire. Selon son analyse, le liquide très concentré en silicium ainsi obtenu aurait permis l’élaboration d’une croûte primitive enrichie en silicium avant que cet élément chimique ne soit expulsé vers l’espace par d’autres bombardements météoritiques.

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