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GRAND PARIS DÉVELOPPEMENT  N°8 ,  AUTOMNE 2014

Situé au carrefour du nord et du sud de l’Europe
Le cœur économique de la région Rhône-Alpes se développe tous azimuts
Au 1er janvier 2015 la métropole de Lyon remplacera l’actuel Grand Lyon

EN MATIÈRE D’INNOVATION, l’agglomération lyonnaise a souvent un temps d’avance sur Paris. Première ville de France à lancer le vélo en libre-service en 2005 deux ans avant le Vélib’ parisien, Lyon chassera ensuite les voitures des berges du Rhône dès 2007 alors que la capitale attendra 2012 pour commencer à piétonniser ses voies sur berge. Au 1er janvier 2015, le Grand Lyon va une nouvelle fois damer le pion à l’agglomération parisienne en devenant la métropole de Lyon, un an jour pour jour avant la date du lancement programmé du Grand Paris. En acquérant ce nouveau statut, la communauté urbaine disposera des compétences du département du Rhône à l’échelle de son territoire faisant ainsi entrer l’ancienne capitale des Gaules dans une nouvelle dimension. « Notre volonté de développer l’attractivité et le rayonnement du Grand Lyon à l’échelle nationale et internationale implique de regrou­per des compétences jusqu’ici dispersées telles que l’aménagement urbain, la mobilité ou le tourisme », explique Benoît Quignon, son directeur général. Une évolution qui se traduit déjà par une frénésie d’aménagements.

LES FRICHES FONT PEAU NEUVE. Parmi les nombreux projets voués à redessiner le territoire de la future métropole lyonnaise, Lyon Confluence compte parmi les plus ambitieux. En réinvestissant 150 hectares de friches industrielles à la pointe de la presqu’île de Lyon, cet aménagement d’envergure permettra, à terme, de doubler la superficie de l’hypercentre lyonnais. Ce quartier, qui abrite depuis quelques années les sièges du Conseil régional de Rhône-Alpes et du journal Le Progrès accueillera également le très futuriste musée des Confluences d’ici la fin de l’année. Dès le lancement du chantier, Lyon Confluence s’est voulu exemplaire en matière de développement durable comme le rappelle Benoît Quignon : « les normes écologiques des premiers bâtiments sortis de terre en 2004 étaient aussi contraignantes que celles appliquées aujourd’hui dans le domaine de la construction HQE ». Si Lyon Confluence peut, à juste titre, être considéré comme la vitrine du Grand Lyon en matière d’aménagements urbains durables, d’autres territoires se métamorphosent de façon tout aussi spectaculaire. C’est notamment le cas du Carré de Soie. Situé à l’est de Lyon, à cheval sur les communes de Vaulx-en-Velin et de Villeurbanne, cette immense zone de plus de 500 ha qui, il y a quelques années encore, n’était qu’une succession d’usines désaffectées entrecoupées de barres d’immeubles, est en pleine restructuration. L’objectif du Grand Lyon? Créer autour des friches industrielles en partie restaurées de véritables quartiers de vie réunissant logements, immeubles de bureaux, centre commercial et espaces de loisirs.

DES INFRASTRUCTURES À REVOIR. L’agglomération doit toutefois composer avec des infrastructures routières et ferroviaires souvent sous-adaptées à ses ambitions de développement. A l’image de la gare de Lyon Part-Dieu, conçue à l’origine pour accueillir 35 000 voyageurs par jour et qui en voit désormais défiler quotidiennement près de 130 000. « D’ici 2030, la Part-Dieu doit se muer en une gare ouverte et multimodale dont la capacité d’accueil sera portée à 200 000 voyageurs par jour », annonce Benoît Quignon. Ce projet permettra à la principale gare lyonnaise d’améliorer ses liaisons avec les grandes villes européennes. La prochaine décennie sera également marquée par le lancement d’un autre chantier d’importance. Alors que l’agglomération ne dispose toujours pas d’un boulevard urbain circulaire, comme c’est le cas à Paris ou à Toulouse, le Grand Lyon s’apprête à boucler enfin la boucle. Baptisé Anneau des sciences, car il favorisera la mise en réseau des pôles de compétitivité et de sites majeurs d’enseignement et de recherche, ce périphérique nécessitera un investissement total de 2,5 milliards d’euros. « En créant des liaisons efficaces de périphérie à périphérie ce projet porteur de développement économique vise à décongestionner l’agglomération tout en améliorant la qualité de vie de ses habitants », conclut le directeur général du Grand Lyon.

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